La recette de la colle utilisée en ébénisterie d’art : l’importance de la réversibilité pour de futures interventions sur le mobilier ancien, la garantie d’un patrimoine préservé.
Composition de la colle :
De l’eau, des paillettes de nerfs et de l’os en perles.
L’os en perles apporte le pouvoir collant.
Les paillettes de nerfs apportent une élasticité qui permet de suivre les variations du bois ( hygrométrie / température ).
L’eau sert à dissoudre l’ensemble.
Préparation de la colle :
En chauffant le mélange au bain-marie on obtient la colle, celle-ci doit toujours être maintenue chaude sans être cuite, on rajoute de l’eau au fur et à mesure de l’évaporation.
Avantages :
La réversibilité de la colle : il suffit de chauffer le point de collage pour désolidariser les parties collées.
Une seule colle pour tout faire : il suffit de faire varier la proportion os en perles / paillettes de nerf pour l’adapter aux travaux souhaités, on fait varier la densité de la colle en ajoutant plus ou moins d’eau.
- Pour le collage de placages ou marqueterie, une colle plus liquide sera préférable.
- Pour des collages de pièces en bois massif, il sera plus intéressant d’avoir une colle plus élastique, idem pour coller des matériaux divers ( métal, écaille, ivoire…)
- Cette colle permet également de plaquer au marteau.
Le geste du pro :
Pour évaluer le pouvoir collant et l’élasticité, je prends un peu de colle entre le pouce et l’index puis je teste la résistance en les écartant ( attention à ne pas se brûler les doigts ! ).
A l’inverse des colles chimiques modernes qui ont une action définitive, la colle traditionnelle respecte l’intégrité du meuble et du siège ancien.